💀 Beckenbauer : 120 minutes, 6 fractures, 1 destin
Mexico, 17 juin 1970. Il y a des matches qui changent une carrière, d’autres qui changent une époque. Et puis il y a celui qui a transformé Franz Beckenbauer en créature mythologique mi-homme mi-prothèse. Pendant que l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest se battaient pour une place en finale, lui se battait surtout pour conserver un squelette entier.
🧠 Le match où chaque minute ajoutait une nouvelle blessure à Beckenbauer
Dès la 5e minute, une charge musclée lui démolit l’épaule. Il la remet en place avec une grimace, un élastique et beaucoup de mauvaise foi. Refusant de sortir, il déclare : « C’est que de l’os. »
30e minute. Une collision lui fait vriller la nuque. La minerve posée en urgence lui donne l’allure d’un cendrier humain. Il continue de distribuer des passes avec la souplesse d’un lampadaire.
Avant la pause. Il prend un crampon en pleine face. Résultat : arcade sourcilière explosée, bandage façon bande-annonce de film de guerre. On ne sait plus s’il joue ou s’il auditionne pour un remake de Gladiator.
🪖 McClane out, Beckenbauer in : le vrai dur, c’est lui
Quand Bruce Willis, dans Die Hard, traverse du verre pieds nus, tout le monde s’évanouit d’admiration. Mais ce 17 juin, c’est Beckenbauer qui donne une leçon de cinéma : action, suspense, douleurs insoutenables et surtout, zéro doublure.
Prolongations. Fracture ouverte de la jambe gauche. Il revient sur le terrain avec un plâtre posé à la truelle et un regard qui dit « Je vais marquer avec les dents. »
117e minute. Beckenbauer s’écroule. Plus un muscle ne répond. Fracture des vertèbres lombaires. Paralysie partielle. Il est officiellement transformé en meuble suédois démonté. Pourtant, il rampe. Oui, il rampe. Pour bloquer un centre.
🧬 L’analyse médicale : « Techniquement, il aurait dû décéder trois fois »
Docteur Schmidt, urgentiste allemand : « On l’a perdu. Puis il nous a regardé et il a dit ‘pas maintenant’. »
Un journaliste italien : « Il ressemblait à un patient de chirurgie, sauf qu’il jouait encore. »
Un fan en tribune : « J’étais venu pour du foot, j’ai vu une épopée mythologique. Il manquait juste Zeus. »
📉 Rapport post-match de Beckenbauer
Minute | Lésion | Traitement maison |
---|---|---|
5’ | Luxation de l’épaule | Écharpe + chewing-gum |
30’ | Entorse cervicale | Minerve + prières |
44’ | Arcade ouverte | Bandage + gros scotch |
90’ | Jambe cassée | Plâtre express + volonté |
117’ | Fracture colonne vertébrale | Rampe avec les poignets |
120’ | Paraplégie fonctionnelle | Utilisation des yeux |
Traitement réaliste
Le match du 17 juin 1970 entre l’Italie et l’Allemagne de l’Ouest s’est déroulé au stade Azteca de Mexico dans des conditions extrêmes de chaleur et d’altitude. Cette demi-finale de la Coupe du Monde est entrée dans l’histoire pour son intensité dramatique : après un score de 1-1 à la fin du temps réglementaire, cinq buts ont été inscrits pendant les prolongations, pour une victoire finale de l’Italie (4-3).
Franz Beckenbauer, capitaine de la RFA, s’est blessé à l’épaule durant le match. Les règles de l’époque limitant les remplacements, il a continué à jouer avec le bras immobilisé dans une écharpe. Son abnégation est devenue un symbole de détermination sportive.
Ce match incarne l’époque où les joueurs enduraient des souffrances physiques impressionnantes, bien loin des simulations modernes. Il est considéré par de nombreux spécialistes comme l’une des plus grandes rencontres de l’histoire du football mondial.