L’article sous-traitée :👴 24 juillet 1931 : naissance d’Éric Tabarly, bébé d’expérience, grand-père de la voile
« C’est un garçon… enfin, un vétéran plutôt »
NANTES — 24 juillet 1931. Scène surréaliste dans une maternité des bords de Loire : un homme de 63 ans jaillit d’un utérus avec la tranquillité d’un type qui a déjà fait quatre tours du monde. Mains calleuses, front buriné par des vents qu’il n’a pas encore affrontés, Éric Tabarly est né. Et il a exigé immédiatement « une carte météo et une pipe en écume ».
« Il nous a regardés comme si on était des mousses débutants », raconte une aide-soignante en train de tricoter un pavillon de détresse.
La légende raconte qu’il aurait sorti lui-même son certificat de naissance, déjà plastifié, et demandé à être enregistré à l’état civil sous le nom de « Capitaine Tabarly, niveau 47 ».
Un nourrisson qui a de la bouteille (de rhum)
À peine mis au monde, le petit vieux aurait inspecté le berceau en le jugeant « mal amarré », avant de réclamer un hamac et de refuser les berceuses non chantées en breton.
Premier rot : force 4.
Premier gaz : avis de tempête.
Premier jouet : une miniature de goélette en bois sculpté à la main (par lui-même).
Il aurait rapidement redressé la tête, regardé l’infirmier droit dans les jumelles, et lancé :
« Fais-moi un topo sur la houle et ramène le foc. Et vite. »
Carnet de bord des premières heures
Heure | Événement |
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07:30 | Émergence du ventre maternel à la manière d’un sous-marin russe |
07:45 | Premier cri : « On prend le large ou vous attendez la marée ? » |
08:10 | Refuse les couches, demande un ciré doublé |
09:00 | Écrit un poème sur le clapotis de la vie |
10:30 | Largue les sangles du berceau et prend le large vers la cafèt’ |
Bébé-ancien, marin inné
Tabarly n’a jamais connu l’enfance. D’après des sources obstétricales fiables, il serait directement passé de l’état fœtal à celui de patriarche. Il a passé sa première nuit dans une bassine remplie d’eau salée, chantant des chants de quart en vieux norvégien.
Son doudou : une voile d’avant.
Son mobile musical : une bouée qui tinte au rythme des alizés.
Son rêve : « faire une sieste sur le dos d’un cachalot. »
Citation d’accostage
“Je suis pas né dans un lit, mais sur un ponton humide entre deux bourrasques.”
— Éric Tabarly, premier regard, premier brin de sagesse salée
L’Histoire vraie :
Éric Tabarly : pionnier de la course au large
Né le 24 juillet 1931 à Nantes, Éric Tabarly fut l’un des plus influents navigateurs français du XXe siècle. Officier de marine, marin émérite et innovateur, il est devenu une légende de la voile grâce à sa passion, sa rigueur et ses victoires prestigieuses.
Pen Duick, le début d’une saga
À 21 ans, il hérite du Pen Duick, un voilier familial qu’il transforme et modernise. Ce sera le premier d’une série de bateaux révolutionnaires portant ce nom. En 1964, il remporte la Transat anglaise, en solitaire, à bord du Pen Duick II, propulsant la France dans le monde de la course au large.
Un héritage salé
Au fil des décennies, Tabarly a inspiré des générations entières de skippers. Pionnier de l’innovation navale, il a introduit des matériaux et concepts novateurs qui influencent encore les courses actuelles. Il disparaît tragiquement en mer le 13 juin 1998, tombé à l’eau lors d’un convoyage vers l’Angleterre.
Son nom reste synonyme de passion marine, d’exigence et de grandeur discrète.